Introduction
La débâcle de
1983 a été pour l'industrie du jeux vidéo une dure épreuve. Atari, leader
incontesté de ce marché avait bien pris conscience que le produit 2600
arrivait en fin de vie et qu'il fallait innover pour reconquérir un public
lassé par les performances trop modestes des précédentes consoles.
Une étude de
marché fût lancée en 1983 afin de déterminer l'attente du public. L'Atari
7800 (initialement 3600), devint le projet numéro un de la société : il
fallait reconquérir un marché en pleine déroute et faire rapidement
oublier l'Atari 5200 (console qui s'inspirait partiellement de la
technologie des ordinateurs 8 bits de la marque).
Annoncé
officiellement le 21 mai 1984, le produit n'a pas été commercialisé avant
1986, laissant 2 ans aux Japonais pour finaliser leurs produits.
L'époque
TRAMIEL
La nouvelle
direction d'Atari a clairement réorienté les priorités : en 1984, les
consoles étaient dépassées par la puissance des ordinateurs 8 bits : Jack
Tramiel pensait qu'en développant un ordinateur semblable au Macintosh
d'Apple il pouvait développer durablement sa société.
Le projet
7800 a donc été mis en sommeil pour mieux développer et commercialiser la
ligne ST, surnommée Jackintosh...
Cependant en
1985, il devint évident que le marché des consoles allait redémarrer.
Atari termina dans l'urgence le projet 7800, qui finalement fût
commercialisé en 1986.
Caractéristiques
techniques :
CPU : Motorolla 6502C à 1,79 Mhz
Ram : 4K
octets
Résolution : 320x192, 16
couleurs
Les points forts et les
autres...
Incontestablement, la machine offrait d'importantes capacités
graphiques : 100 objets pouvaient évoluer en même temps, avec une palette
comportant 256 couleurs.
Malheureusement, la partie son était indigne d'une machine du
milieu des années 80 : les composants utilisés étaient ceux de l'Atari
2600, et accusaient le coup vis à vis des consoles Japonaises (Nintendo
NES et Sega Master System). Afin de palier à ce défaut majeur,
certaines cartouches intégraient la gestion du son de l'Atari 5200, mais
cette solution n'était pas économique !
Par contre,
l'autre point fort est la compatibilité (presque) totale avec les
cartouches de l'Atari 2600, pérennisant l'investissement de millions de
joueurs dans le monde.
Un clavier
devait être commercialisé pour transformer la console en ordinateur 8 bits
et il exista même une cartouche spécifique qui permettait de sauvegarder
les scores. Même si ces 2 périphériques sont intéressants, il ne peuvent
pas combler la faiblesse du marketing d'Atari sur ce produit.
Le
Marketing...
Cette console
est malheureusement arrivée trop tard : à cause d'une section son
totalement dépassée et d'un marketing peu agressif, elle fût balayée par
la vague Japonaise.
Et pourtant,
Atari avait 2 atouts majeurs : sa notoriété et l'argument de la
compatibilité. Seulement voilà, les consommateurs se renouvelaient très
rapidement dans le monde des jeux vidéo des années 80, et l'argument de la
compatibilité avec les jeux 'préhistoriques' de la console du grand frère
ne pesait pas lourd vis à vis du marketing de Nintendo qui avait compris
avant les autres qu'il fallait créer et développer des personnages (la
série des Mario par exemple).
Ah, s'ils avaient
commercialisé la console Nintendo...
Nintendo, a
contacté Atari en 1983 afin que la société Américaine serve de support
pour commercialiser sous son nom la NES. Ils pensaient que l'image de
marque d'Atari était trop forte et que l'alliance serait synonyme de
succès.
Atari déclina
l'offre. Comble de l'ironie, le service Marketing d'Atari trouva que la
forme des manettes Nintendo était ridicule. 2 ans plus tard, la version
Européenne de la 7800 reprenait le concept du pad directionnel... (la
version Américaine avait les manettes 'ProSystem').
Si Atari avait retenu
la proposition de Nintendo, le monde du jeux vidéo serait sûrement
différent aujourd'hui !
Il reste quand même une console attachante
et qui mérite d'être découverte, au même titre que la 5200, totalement
inconnue pour nous Européens.
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